Roger Somville présente des œuvres nettement figuratives, avec des personnages à l’allure souvent un peu rêveuse, évoluant dans un univers abstrait.

Il entendait placer l’homme au centre de son art. Il lutta dès lors contre la tendance croissante de la peinture dite « moderne » à la perte de sens et à la déshumanisation. Il dénonce dans son livre Peindre « les trucages en forme d’art », « les productions vides », « le triomphe du moins que rien », « le simplisme nul », « le bricolage esthète », « le conformisme du jamais vu », « l’inféodation de l’art moderne au marché mondialisé »…

Roger Somville fut l'auteur de nombreuses œuvres murales, notamment une tapisserie exaltant la Paix que le gouvernement belge offrit au siège belge de l'OTAN, ainsi que la fresque murale de 600 m² de la station de métro Hankar à Bruxelles illustrant le thème de la ville moderne.

Membre du Parti communiste belge, Roger Somville écrivait en son temps : « La Création d’un art public exaltant la vie et le travail des hommes, leurs luttes, leurs souffrances, leurs joies, leurs victoires et leurs espoirs ; art à placer à la portée de tous, là où passent et vivent les hommes ».

Il a enseigné à et dirigé l'Académie des beaux-arts de la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort pendant 38 ans. Il a réalisé la fresque qui surmontait l'entrée du Théâtre du Parvis en 1970 et a exposé dans la galerie de ce lieu en mars-avril 1971. Une fondation internationale veille à la promotion de son œuvre et aux activités liées à cette œuvre. De 1948 à 1958, Roger Somville a travaillé dans son atelier de Tervuren, puis dans celui d'Olmet en France.

Roger Somville était membre de la loge maçonnique Amitié Victor Bohet du Grand Orient de Belgique.